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Livre d'or


Note n°106
par GoD le 03/12/2003 @ 20:27
Toutes mes félicitations pour ce site excellent : je vous invite sur le mien ! http://godtemplates.com avec plus de 3000 kits graphiques...

Note n°105
par Gayel le 03/12/2003 @ 18:08
Bravo félicitations, un fabuleux petit logiciel sympa...

En plus j'adore aussi les Guppy's aquariophilie oblige...cf le site..

Bonne continuation...

Dommage qu'il n'y ai pas un mode mixte pour les photo, à savoir un tri par catégories (ou dossier) prévisualisation en petit et ensuite les fleches de défilement en mode grande photo auto et texte de description...

efin le beurre et l'argent du beurre...mais je sais que ca existe alors peu etre l'avez vous déja mis en place sur la prochaine version ou sur un autre site...??

Tenez moi au courant en tout cas bon courage pour la suite et encore bravo...

Note n°104
Really great site! Best wishes Ralf.

Note n°103
par Raphaël_Zacharie_de_Izarra le 02/12/2003 @ 11:37
- Les ravages de la ferme -

La grand-mère regarde tristement par la fenêtre crasseuse, la tête vide. Elle reste là, muette, placide, stupide. Dehors, tombe une pluie maussade. Le grand-père impotent étendu dans son fauteuil a les yeux fixés sur un plafond infiniment terne. Il attend.

La pièce est sombre, l'ambiance mortelle. La mère est en train de nettoyer des seaux de zinc qui recueilleront le lait des vaches que sa fille Marie-Sophie ira traire à la main, tantôt. Dans cette salle qui fait aussi cuisine on n'entend que le bruit du chiffon qui astique les seaux. Le père est assis sur le banc. Il songe avec anxiété à ses cultures qui prennent l'eau : depuis trois jours il pleut sans discontinuer. Ca sent le pot-au-feu dans la pièce. L'abbé doit venir manger chez cette famille de paysans honnêtes, travailleurs, arriérés.

Il est sinistre l'abbé avec sa sempiternelle soutane, ses prières mornes, son air de déjà mort. Ses conversations surtout sont déprimantes : toujours à parler des enfers, des hérétiques, des cultures du père ou des vertus de la continence. Jamais un rire n'est sorti de sa bouche qui semble ne savoir que maudire. Il sent la poussière, la superstition et le vieux missel.

Marie-Sophie regarde elle aussi par la fenêtre, l'air songeur. C'est une jeune fille qui aurait pu être jolie si les années passées à la ferme n'avaient corrompu ses traits, si les longues soirées passées en famille dans la pénombre à parler de tout et de rien et se terminant dans le silence à attendre que le temps passe n'avaient ôté de son regard d'adolescente la joie de vivre. Les visites répétées de l'abbé ont d'ailleurs fini par atténuer considérablement en elle la dernière étincelle de ce feu infus.

Avec son fichu sur la tête, son tablier autour de la taille, sa louche à la main, Marie-Sophie à l'air d'une petite vieille dans cette ferme de mangeurs de pots-au-feu et de moribonds. Elle regarde la pluie tomber dans les bruits de nettoyage de seaux à lait. Elle a le coeur gros. Dans cette ferme isolée, elle n'a pas vingt ans qu'elle est déjà morte. Depuis toujours elle vit avec ses parents, de vrais tombeaux ambulants. Et avec ses grands parents. Des éternels enterrés, eux. Nulle joie sous ce toit toujours gris.

Inculture, obscurantisme, bigoteries sont les seuls horizons promis à Marie-Sophie. Chez ces parents ignares, insensibles, sclérosés, jamais l'idée que leur fille puisse un jour vivre ailleurs, faire autre chose que traire les vaches, manier la fourche ou s'échiner à ramasser des patates dans les champs n'a effleuré leur cervelles durcies. Ou ramollies.

Maintenant le grand-père ronfle dans son fauteuil sale : à force de fixer le plafond, il est allé le rejoindre au pays des songes, son plafond. La grand-mère radote des "Quel temps de chien y fait, c'est-y pas malheuleux de voil ça !" en roulant des "R" à faire sombrer dans un abîme de grisaille une armée de lurons. Le père pense toujours à ses chères cultures, absent. La mère est absorbée dans sa tâche de quincaillière, en train de frotter ses vieux seaux en zinc.

Soudain, on frappe a la porte.

L'étable humaine sort de sa torpeur. Une silhouette apparaît, austère. C'est l'invité, tout de tristesse vêtu, son missel à la main. Il hume avec un air taciturne le pot-au-feu qui mijote sur la cuisinière. Marie-Sophie ne dévie pas son regard de la fenêtre. Elle ne vient pas comme à son habitude saluer l'abbé, lui désigner le banc respectueusement. Elle reste là à méditer devant la fenêtre, le regard perdu.

Elle rêve d'amour.

Raphaël Zacharie de Izarra

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C'est avec plaisir que nous lisons ce nouveau conte !
Du même auteur, vous pouvez aller visionner le premier conte présent sur ce site en cliquant ici et tout en bas (réaction n°1 - les fagots)


Merci Raphaël par "B@lou" GuppY Team

Note n°102
par JClaude le 02/12/2003 @ 10:52
GuppY est un outil fantastique. J'ai pu bâtir un site pour une association de pêche en deux trois heures ... FANTASTIQUE!
J'ai testé d'autres OpenSource et franchement GuppY me semble être le meilleur et le plus simple à mettre en oeuvre tout en offrant la palette d'options nécessaires à chacun.
Bravo à toute l'équipe
Un dernier truc, consultez les excellents articles de la rubrique Sécurité super bien fait.
JClaude